Sweet memories



Tặng các anh chị và các bạn một câu chuyện để đọc trong mùa lễ Giáng Sinh


Have you ever heard stories about a schoolgirl crush on a teacher?


I wonder whether it really happened to me...


He was my teacher in History and in Geography. While others drove their cars to work, he had a “mobilette”. He was not the youngest teacher I had, but he was single. He did not have the smartest fashion either. In fact, he sometimes wore trousers that were too short, or shirts that needed ironing, as bachelors sometimes do. He had curly black hair and a beard which always appeared to pointing forward when he smiled, and he had a wide and radiant smile! His eyes which were dark brown in colour, were gentle and expressive, I would describe him as having a typical Mediterranean look. To me, he was a warm and unassuming man.


I was the 14 year old adolescent who considered herself a “normal” teenager, except for not having crushes on guys of her own age or in her own class. I was a serious student and I enjoyed learning; I was good at his lessons and really loved his classes. My exam papers in History and in Geography were almost always near to perfection and I was rewarded with special attention from prof, praises and top marks. As I got to interact with him each week at school, I was as much a model pupil as he was a contented teacher. Life was calm and carefree!


But of course, all that did not go unnoticed by my classmates. The teasing and innocent laughter quickly turned into more serious childish pranks which, not being intentional hurt. I knew that my friends were cruel without being fully aware of it. Things got worse when the girls drew my name with his and encircled them in the shape of a heart throughout the classroom. I was prepared for nearly anything but when his name was dragged into the game, I was mortified. I was persuaded that I had not done anything bad and yet the feeling of having done something very wrong overwhelmed me. I suffered and could not understand why I had to be so afraid and had to hide my tears in shame. I was utterly alone and miserable, and I was 14.


Many years have gone by and I cannot turn back the hands of time... My friends and I have now grown up, or at least this is what I hope, and I just want them to know that I do not carry a grudge against them.


And to M. Larguier, if one day you happen to read these few lines... You showed me how sympathetic you were, you gave me the reassurance that you rarely judged your pupils and I never doubted you. If I could make a wish, I wish that my friends had left me alone to enjoy that harmless special relationship I had with you, because teenage crushes never last and will fade with the passage of time. And because after all, you were, and always have been my Teacher.


Nguyễn Hòa Bình

13.12.10



Doux souvenirs



Avez-vous déjà entendu parler de l'histoire d'une fille qui avait un béguin pour son maître? Je me demande si c'était vraiment arrivé à moi …


Il était mon professeur d’histoire et de géographie. Quand les autres prenaient leur voiture pour aller aux cours, il avait, lui, une " mobilette". Ce n'était pas le plus jeune parmi les professeurs que j'avais mais il était célibataire. Il n'était pas très à la mode non plus, en fait, il portait parfois des pantalons trop courts, ou des chemises mal repassées comme tout célibataire digne de ce nom. Il avait les cheveux bruns et bouclés, une barbe qui semblait toujours pointer en avant quand il sourit, d'un sourire large et radieux. Ses yeux de couleur brun foncé, étaient doux et expressifs. Je le vois comme ayant le look typique des méditerranéens. Pour moi, il était un homme chaleureux et sans prétention.


J'étais une adolescente de 14 ans qui se considérait " normale", sauf que je n'avais pas le béguin pour un gars de ma classe ou de mon âge. J'étais une élève sérieuse et j'aimais l'étude, j'étais excellente en classe et j’avais beaucoup aimé les cours qu'il nous faisait. Mes devoirs d’examen en Histoire et Géo étaient toujours presque parfaits et j'étais récompensée par une attention particulière de la part du prof, des compliments et de très bonnes notes. Je le voyais en classe chaque semaine et j'étais autant une élève modèle qu’il était un professeur heureux. La vie était calme, sans soucis!


Mais bien sûr, tout cela ne s’était pas passé inaperçu de mes camarades. Les taquineries et les rires innocents avaient vite tourné en chahut enfantin qui, sans être intentionnel, blessait. Je savais que mes camarades avaient été cruelles sans s'en rendre compte complètement. Les choses empiraient quand les filles avaient dessiné partout dans la salle de classe mon nom avec le sien encerclé dans une forme de cœur. Je m'attendais à tout mais lorsque son nom a été mêlé dans leur jeu, j'étais mortifiée. J'étais convaincue que je n'avais pas fait de bêtise et pourtant le sentiment d’avoir fait quelque chose de très mal m'avait bouleversée. Je souffrais et ne comprenais pas pourquoi j'avais tellement peur et avais dû cacher mes larmes de honte. J'étais totalement seule et malheureuse, et j'avais 14 ans.


Les années ont passé et le temps est irréversible... Nous avons tous mûri avec l’âge, je l’espère, et tout ce que je souhaite, c'est de faire savoir à mes amis que je n'ai pas gardé de rancune envers eux.


Et à M. Larguier, s’il vous arrive un jour de lire ces quelques lignes... Vous m'aviez montré combien vous étiez compréhensif. Vous m’aviez donné l’assurance de votre générosité et moi, je n'ai jamais douté de votre bon cœur. Si je pouvais faire un vœu, je souhaite que mes amis m’aient laissée seule à profiter de cette relation spéciale et innocente que j'avais eue avec vous. Parce que le béguin d’une écolière ne dure jamais et s’efface avec le passage du temps. Et aussi parce que, après tout, vous étiez, et est toujours resté mon Professeur.


Traduction Nguyễn Hòa Bình



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